Des femmes victimes de viols et d'esclavagisme au Congo
Victimes d'une "oppression généralisée" en République démocratique du Congo (RDC), des milliers de femmes congolaises subissent, selon Yakin Ertürk, une experte de l'ONU, des atrocités sexuelles, pour lesquelles leurs tortionnaires "bénéficient de l'impunité". Elles sont "victimes une deuxième fois quand elles sont rejetées par leur propre communauté, famille ou mari, à cause de la stigmatisation attachée au viol".
Selon l'experte turque, docteur en sociologie, les principaux coupables sont "des groupes armés étrangers non étatiques" dont certains "semblent avoir été impliqués dans le génocide rwandais". Ils opèrent dans la jungle, "pillent, violent, emmènent les femmes et les filles comme esclaves sexuelles et les soumettent au travail forcé".
"Les femmes sont soumises à des viols collectifs brutaux, souvent devant leur propre famille ou leur communauté tout entière, affirme Mme Ertürk. Dans de nombreux cas, les hommes de la famille sont contraints, sous la menace d'une arme, de violer leur propre fille, leur mère ou leur soeur. Après le viol, il est fréquent que les bourreaux tirent au fusil dans l'appareil génital de la femme ou qu'ils la poignardent dans cette partie de son corps. Plusieurs femmes, qui ont survécu à des mois d'esclavage, m'ont raconté que leurs tortionnaires les avaient forcées à manger les excréments ou la chair des membres de leur famille assassinés", poursuit-elle.
A l'hôpital de Panzi, à Bukavu, près de la frontière rwandaise, où 3 500 femmes sont soignées chaque année pour des blessures génitales graves, Yakin Ertürk s'est entretenue avec une fillette de 10 ans, enlevée à ses parents, qui a subi une opération d'urgence après que ses "tortionnaires eurent brutalement enfoncé un bâton dans ses organes génitaux".
Des militaires et des policiers congolais, "protégés" par leurs supérieurs, seraient, selon l'experte, responsables de 20 % des actes de violence sexuelle au Sud-Kivu ou en Ituri (nord-est). Certains "pillent, violent massivement et dans certains cas tuent des civils" dans les communautés soupçonnées d'appuyer des milices rebelles. Des actes qui, estime Mme Ertürk, "constituent des crimes de guerre et, dans certains cas, des crimes contre l'humanité".
Um comentário:
Luis Favre, parabéns pelo excelente Blog Leituras e Opiniões. Precisamos, mais do que nunca, ocupar a blogosfera com pessoas que ofereçam ao leitor brasileiro uma leitura isenta, honesta e que faça um mínimo de frente ao massacre da grande mídia. Parabéns, continue firme.
Reinaldo Morais
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