quinta-feira, 26 de julho de 2007

Le point de vue de Jacques Attali

Commission de réforme

J’ai accepté, à la demande du premier ministre, de présider une commission qui devra, à l’image de ce que firent Jacques Rueff et Louis Armand il y a plus de 40 ans, examiner les conditions d’une libération de la croissance française.

Pour moi, les freins qui la limitent sont innombrables. Depuis le mode de sélection des élites dirigeantes, jusqu’aux rentes de situation des professions réglementées, en passant par les difficultés de la recherche, les obstacles à la création d’entreprise et à leur financement, les insuffisances de la mobilité sociale et les limites à l’accroissement de la population active. Et bien d’autres.

Je composerai cette commission en toute liberté, en m’efforçant d’y faire siéger les talents les plus divers, sans parti pris. Je présiderai évidemment cette commission en toute indépendance.

Naturellement, en acceptant, je n'aliène pas ma liberté de penser, et je ne remets pas en cause mes choix personnels. J'ai dit précedemment qu'accepter de devenir ministre dans un domaine de compétence intérieure, c'est changer de camp. Ceci ne s'applique evidemment pas à la présidence d'une commission, qui n'est pas une fonction opérationnelle, et n'implique aucune solidarité avec l'action de l'executif .

Pour moi, il s’agit de rendre service à mon pays, en identifiant les principales urgences, et en laissant ensuite les hommes politiques, au gouvernement et au parlement, dans la majorité comme dans l’opposition, choisir celles de nos propositions qu’ils estimeront utiles de mettre en œuvre.

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