Lider do Partido Socialista francês ataca o narcisismo de Sarkozy
François Hollande tire à boulets rouges sur "le président moi je"
LE MONDE
AFP/PATRICK KOVARIK
ors de ses vœux à la presse, jeudi 10 janvier, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a vivement raillé "le président 'moi je'" Nicolas Sarkozy, décrit comme un chef de l'Etat "m'as-tu-vu" menant une politique du "coup d'éclat permanent". A deux mois des élections municipales, le chef des socialistes a dénoncé la "posture personnelle" du président, qu'il accuse de vouloir "changer la Constitution pour s'inviter en permanence à l'Assemblée nationale et au Sénat".Deux jours après la conférence de presse de rentrée du chef de l'Etat, François Hollande a estimé que la France était entrée dans le "régime du verbe", sans avancées concrètes pour les Français. "Il nous fait l'aveu : les caisses sont vides. Qui a donc vidé les caisses depuis huit mois et peut-être davantage si ce n'est une majorité qui a voté 15 milliards de cadeaux fiscaux et d'exonérations de cotisations sociales ?, s'est-il interrogé. Il nous dit qu'il veut aller chercher la croissance avec les dents. Je ne sais pas combien il lui en reste."
Le premier secrétaire du Parti socialiste a également réaffirmé que Nicolas Sarkozy voulait bel et bien "la fin de la durée légale du travail", malgré les dénégations du chef de l'Etat. "La lettre de François Fillon aux partenaires sociaux, explique-t-il, ouvre bien la possibilité d'accords dérogatoires non pas pour des assouplissements des 35 heures mais pour le seuil de déclenchement des heures supplémentaires."
LE SARKOZYSME, "UN NARCISSISME COMPASSIONNEL"
"Face au tout-pouvoir" du chef de l'Etat, M. Hollande veut en 2008 "faire du Parti socialiste un contre-pouvoir (...) au service des Français (...). Le Parti socialiste doit être le premier parti de France à l'occasion" des scrutins des 9 et 16 mars en pourcentage et en nombre de collectivités locales remportées. Il a invoqué "la liberté de conscience", à propos de la ratification du traité de Lisbonne, pour permettre à ceux des parlementaires de gauche qui n'approuveraient pas la position majoritaire de décider par eux-mêmes de leur attitude. "Le mieux, c'est de ne pas participer au vote" pour exprimer le désaccord avec le choix de la voie parlementaire pour faire ratifier le traité.
Le député de Corrèze a également demandé au président de la République de "clore définitivement le débat sur la remise en cause de cette grande loi républicaine" qu'est la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Le chef de l'Etat avait soulevé une polémique en appelant à une "laïcité positive" et défendant les "racines chrétiennes" de la France, dans un discours prononcé le 20 décembre dans la basilique de Saint-Jean-de-Latran à Rome. Selon François Hollande, "quand Nicolas Sarkozy dit qu'un homme qui croit, c'est un homme qui espère (...), c'est laisser penser que pour être de bons citoyens, il faut être d'abord des croyants".
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