França: direita não quer Sarkozy nas municipais
Nas eleições municipais francesas em março deste ano, a direita prefere tratar só de questões locais. Os candidatos não querem sofrer com a queda na aprovação do presidente Sarkozy na opinião pública. O mandatário francês tinha indicado anteriormente que pretendia intervir ativamente na campanha, mas agora decidiu ficar fora.
Municipales: Sarkozy bat en retraite, l'UMP satisfaite
Par Julien Martin (Rue89)
Les élus de la majorité n'insistaient pas pour obtenir le soutien d'un Président en chute dans les sondages.
Les commentaires ne manquent pas après la volte-face de Nicolas Sarkozy. En déplacement mardi à Pau, le chef de l'Etat s'est montré définitif: "Je n'ai pas à me mêler de la campagne municipale." Oublié du coup l'engagement prôné lors de sa conférence de presse du 8 janvier:
"Je m'engagerai à la place qui est celle du président de la République, le gouvernement s'engagera pour mobiliser notre électorat, (...) parce que le concept d'élection dépolitisée est absurde."
A Pau, Nicolas Sarkozy a en effet clamé et répété exactement le contraire:
"Je ne veux pas me mêler du détail des municipales dans chacune des villes de France, ce n'est pas mon travail."
Officiellement, il était donc venu parler exclusivement sécurité. Et évidemment pas papoter élection avec Yves Urieta, le maire socialiste de la ville, qu'il a pourtant reçu discrètement à l'Elysée il y a quelques mois, pour lui confier la tête d'une liste d'ouverture soutenue pas l'UMP... Le même Yves Urieta qui a pourtant déclaré mardi après leur rencontre:
"Nicolas Sarkozy est intéressé par la démarche novatrice de rassemblement" mise en place à Pau...
Un changement de cap -au moins apparent- que les élus de la majorité ont en tout cas accueilli avec soulagement. Nombre de maires se passeront volontiers d'un soutien actif du Président, dont la côte de popularité connaît un trou d'air. Alain Juppé lui-même, candidat à sa propre succession à Bordeaux, a choisi de ne pas faire figurer le logo de l'UMP sur ses affiches.
Pour les députés UMP, "il a autre chose à faire"
Dans les couloirs de l'Assemblée nationale aussi, l'heure est à l'acquiescement. De la part des députés PS d'abord, qui réclament, à l'image de Jean-Marie Le Guen, que le chef de l'Etat cesse sa "pantomime politique". De la part des députés UMP surtout, et notamment de Lionnel Luca, qui pense qu'"il a d'autres choses à faire que d'aller s'impliquer dans des combats municipaux hasardeux".
Des députés de la majorité qu'il convient pour le chef de l'Etat de ménager quelque peu, au risque de voir leur soutien s'amenuiser. Submergé par l'accumulation de textes à voter sans avoir le temps de les approfondir, le groupe UMP connaît quelques crispations.
Difficile pour les députés d'assister à l'affaiblissement des pouvoirs du Parlement, ou de savoir à l'avance que telle ou telle mesure va leur être imposée dans les prochaines jours, comme ils le pressentent avec le récent rapport Attali sur la relance de la croissance.
Le PS moque le "tête-à-queue" du chef de l'Etat
Mais c'est avant tout l'opinion publique qui préoccupe Nicolas Sarkozy. Son revirement intervient quelques jours après la publication par Le Figaro d'un sondage Opinion Way révélant que pour 73% des personnes interrogées les enjeux locaux prédominaient aux municipales.
L'opposition n'a pas laissé passer l'occasion de s'engouffrer dans la brèche. Le Premier secrétaire du PS a moqué, ce mercredi sur les ondes de RMC, le "tête-à-queue" du président de la République:
"Que s'est-il passé? Mon interprétation est très simple, c'est que les députés, les candidats UMP (...) ont dit à Nicolas Sarkozy 'moins tu te mêleras des élections municipales, mieux on s'en portera'."
Les socialistes n'hésitent pas à asséner à l'envi qu'ils tiennent, eux, à politiser les scrutins des municipales et cantonales. Histoire de se rattraper de la double défaire subie à la présidentielle et aux législatives, et d'accroître leur main mise sur les exécutifs locaux après leur écrasant succès aux élections régionales de 2004 (20 régions sur 22 décrochées en France métropolitaine).
"Il y aura donc un enjeu tout à fait national au-delà des considérations locales", confirme le député PS Philippe Martin, qui espère que les Français saisiront l'occasion d'adresser un "carton jaune" à la politique gouvernementale.
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