segunda-feira, 14 de janeiro de 2008

Un passeport palestinien pour le chef d'orchestre israélien Daniel Barenboïm


Le chef d'orchestre israélo-argentin Daniel Barenboïm a annoncé, samedi 12 janvier, à l'issue d'un concert à Ramallah (Cisjordanie), avoir accepté un passeport palestinien, évoquant le "grand honneur" qui lui était fait. "J'ai aussi accepté l'offre parce que je crois que les destinées (...) du peuple israélien et du peuple palestinien sont inextricablement liées. Nous avons le bonheur – ou le malheur – de vivre ensemble. Je préfère croire le premier au second", a-t-il ajouté.


Ce passeport "honorifique" a été offert à M. Barenboïm "en signe de reconnaissance pour ses positions favorables au peuple palestinien et sa détermination à se produire dans les territoires palestiniens après les offensives israéliennes qui ont commencé en 2002", a précisé à l'AFP le député indépendant Moustapha Barghouthi, qui participe à l'organisation des concerts de Daniel Barenboïm. Le document a été attribué par l'ancien gouvernement palestinien d'union nationale dissous en juin, dont M. Barghouti était ministre de l'information.

Daniel Barenboïm a cofondé en 1999 le West-Eastern Divan Orchestra, avec l'universitaire américano-palestinien Edward Saïd, aujourd'hui décédé, afin de promouvoir la paix entre Israël et les Palestiniens. Cet orchestre compte quatre-vingts jeunes musiciens israéliens et arabes (en particulier des Palestiniens) pratiquant des instruments classiques occidentaux. Le chef d'orchestre, né à Buenos Aires il y a soixante-cinq ans, est controversé dans son pays d'adoption en raison de ses actions visant à promouvoir la musique allemande et de son opposition farouche à la politique de colonisation de la Cisjordanie.

LE MONDE

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