terça-feira, 18 de setembro de 2007

França: Sindicatos e oposição denunciam regressão social de Sarkozy

Syndicats et opposition ont dénoncé, sur le fond comme sur la forme, le discours de politique sociale du chef de l'Etat.

Le Monde


A l'issue de la déclaration de politique sociale de Nicolas Sarkozy, prononcée mardi 18 septembre au Sénat, syndicats et membres de l'opposition ont critiqué, tant sur le fond que sur la forme, plusieurs des mesures annoncées par le chef de l'Etat. C'est un discours "fourre-tout", selon le député PS Jean-Marie Le Guen, et "un peu surréaliste en terme de balayage", selon Bernard Van Craeynest (CFE-CGC).

Il va "falloir penser à la mobilisation des salariés si on veut changer cette politique sociale", a jugé le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault."Je ne suis pas satisfait. C'est un discours totalement déséquilibré, entre ce qui relève de la responsabilité des employeurs, totalement exonérés aujourd'hui, et les efforts que l'on demande aux salariés de notre pays", a-t-il poursuivi.

"HORS-D'ŒUVRE POUR UNE DÉGRADATION GÉNÉRALISÉE"

"Derrière les régimes spéciaux, il y a le problème de ce que sera la future réforme de 2008. Ma thèse c'est que la remise en cause des régimes spéciaux (...) est une sorte d'entrée en matière, de hors-d'œuvre pour une dégradation généralisée des retraites ensuite", a estimé, pour sa part, Gérard Aschieri (FSU). Qualifiant de "supercherie" l'idée qu'une réforme "pourrait revaloriser les petites retraites", il a estimé que le discours du président sur la solidarité ne laissait que trop peu de place "à la répartition et la redistribution des richesses".

Bernard Van Craeynest a pour sa part regretté, sur France Info, que Nicolas Sarkozy ait balayé de nombreux dossiers de façon "un peu surréaliste". Il a également fustigé un calendrier trop rapide à son goût : "Quand il demande à Xavier Bertrand de mener une négociation (...) dans les quinze jours, je sais que M. Bertrand ne dort pas beaucoup, c'est mon cas également, mais quand même..."

Un souci partagé par François Chérèque (CFDT) : "Le calendrier qui nous est imposé est impossible à tenir (...). On ne fait pas cinq réformes sociales en France en même temps, et à vouloir trop faire trop vite on va bâcler le travail", a-t-il affirmé, tout en se disant prêt "à réfléchir et à s'engager" sur certains sujets, comme l'harmonisation des systèmes de retraites. FO note néanmoins que M. Sarkozy "n'a pas évoqué de décret ou de calendrier fermé" pour les régimes spéciaux.

"CATALOGUE DE REVENDICATIONS DU MEDEF"

Au Parti socialiste, le député de Paris Jean-Marie Le Guen a jugé que la réforme des régimes spéciaux préparée par le gouvernement entraînerait "un travail toujours plus intensif, plus précaire, plus dépendant de la volonté patronale et pour toute contrepartie une simple invocation à la négociation sur les salaires". Sur la santé, domaine dont il a la charge au sein du groupe PS, M. Le Guen a estimé que les propos de M. Sarkozy "laissent percevoir des reculs de la protection sociale bien plus importants que les franchises aujourd'hui annoncées".

"A mon avis, c'est la première fois, quand même, qu'est repris par le président de la République le catalogue de revendications du Medef", s'est moqué Henri Emmanuelli, soulignant la volonté du gouvernement de "passer à la négociation entreprise par entreprise, qui est la vieille demande du Medef". Enfin, le sénateur de l'Essonne, Jean-Luc Mélenchon, a vu un "discours de confrontation sociale" qui "s'attaque frontalement" à "l'Etat social dans notre pays".

Une dizaine de formations de gauche, réunies sous le nom de "Ripostes", doivent se rencontrer, mardi après-midi, au siège du Parti communiste, afin de préparer une réponse commune à la politique du gouvernement. Crée en 2006, le collectif ne réunira cependant aucun chef de parti.

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