segunda-feira, 19 de novembro de 2007

Grève: petits affrontements sur le Web

LEXPRESS.fr

Après les rames de métro, les embouteillages ou les pavés, les pro et anti-grève ont trouvé un nouveau terrain d’affrontement: la Toile. Sur Internet, la guerre du buzz est déclarée, à coups d'intox ou d'humour bon enfant.



Premier round, avant même le début du mouvement social, un communiqué sous forme de PDF est diffusé à grande vitesse sur les messageries électroniques, titré "Restez calme en lisant ce qui suit". Les internautes y découvrent une longue liste d’avantages et de privilèges dont bénéficieraient les agents de la SNCF, salaires, congés et primes à gogo.

L’objectif, résumé en fin de page, est clair : "Faites suivre ce message à un maximum de gens autour de vous qui empruntent la SNCF régulièrement pour ne plus jamais entendre à chaque grève un usager dire 'Ils ont sûrement raison de faire grève’... "

Info ou intox ? Le site Hoaxbuster.com ("les chasseurs de canulars") s’est procuré le rapport d’activité 2006 de la SNCF pour confronter les données avancées. Résultat, un grand nombre de chiffres sont erronés. Les salaires sont gonflés, les horaires revus à la baisse, certaines primes, comme la prime au charbon, n’existent plus depuis trente ans.

Pour contrer ce document, qui ressurgit sur le Net à chaque grève depuis deux ans, la SNCF publie même sur son site un démenti: "Halte aux idées reçues, pour en finir avec les contre-vérités".

Mais le combat ne s’arrête pas là. Sur Facebook, les "pour", "contre la grève" ou "contre ceux qui sont contre la grève", s’affrontent à coups de commentaires, parfois très virulents. En réponse au groupe "pour le remplacement des connards de la SNCF et de la RATP par des machines" s’est créé le groupe "pour le remplacement des connards d’automates par des grévistes". Sont venus en renfort les groupes "Les trous du cul sont-ils tous anti-grévistes", "Perplexe devant la nouvelle mode qui veut que l’on tue les gens faisant grève" ou encore "Y-a-t-il une loi qui autorise le lancer de tomates contre les grévistes"…

Dans un registre beaucoup plus léger, le duo réjouissant de la Chanson du dimanche clame "Petit cheminot, we need you! ".


Les tickets de métro manifestent aussi. Parce qu'il ne supporte plus de "composter plus pour gagner plus", Tick nous fait part de ses états d'âme.



Un tuyau pour rester zen: chanter et danser sur le quai! Inspirez-vous de cette publicité pour le métro de Montréal réalisée en 1976 , où "il fait beau" (tout comme dans l'autobus).



Rappellez-vous, dans les années 80, la RATP misait sur son ticket chic et choc. Les usagers du métro d'aujourd'hui s'en réjouiront!

Commentaires : (1)

Le lundi 19 novembre 2007 à 21:19

La réforme des régimes spéciaux permettra une économie de 200 millions d’euros par an et le coût de la grève. d’après le ministère de l’Economie, s’élève à près de 350 millions d’euros par jour, ce qui veut dire qu’une grève de 7 jours coutera près de 2 milliards d’euros. Alors je me permets de poser une question idiote: quel est l’intérêt de dépenser 2 milliards d’euros pour économiser 200 millions?

par mezigues

Nenhum comentário: