quinta-feira, 18 de outubro de 2007

Les cheminots plus mobilisés que lors du conflit de 1995

Le Monde

Les trafics SNCF et RATP sont très perturbés, jeudi matin, au plan national, conformément aux prévisions. | AFP/BERTRAND GUAY

AFP/BERTRAND GUAY


12 heures : 73,5 % des cheminots en grève
A 11 heures, la direction de la SNCF comptabilisait 73,5 % de ses cheminots en grève. En 1995, au plus fort du conflit, ils étaient 67 %.

11 h 49 : La FSU prévoit voit un "bras de fer" avec le gouvernement

La grève de jeudi pourrait annoncer d'autres mouvements de grogne sur des thèmes comme l'emploi ou le pouvoir d'achat, prévient la FSU, premier syndicat de la fonction publique d'Etat. Pour son secrétaire général, Gérard Aschieri, cette journée de mobilisation nationale est "un passage obligé" susceptible de déboucher sur un "bras de fer" avec le gouvernement. "Il y a aujourd'hui une accumulation de motifs d'inquiétude et de mécontentement", a-t-il déclaré sur la chaîne France 24.

11 h 46 : "Un premier avertissement réussi", pour Olivier Besancenot

"Le gouvernement vient déjà de perdre la première manche puisqu'il voulait que les cheminots soient divisés, et ce n'est pas le cas puisque c'est une journée qui est déjà un gros succès", affirme le porte-parole de la LCR sur Canal +. Pour gagner "la deuxième manche", il faudrait réussir à reconduire la grève "au moins pour demain" vendredi, estime-t-il.

11 h 32 : La grève touche aussi l'énergie
La CGT mines-énergie, syndicat majoritaire à EDF et GDF, assure que la grève est bien suivie dans l'énergie, avec de premiers taux de grévistes autour de 80 % et une baisse de la production d'électricité de 10 000 mégawatts dans la matinée. "Il est trop tôt pour savoir si cela entraînera des délestages ou de l'importation [d'électricité], d'autant plus que le réseau est moins sollicité avec la grève dans les transports", a indiqué Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération syndicale. L'électricité a été coupée jeudi matin à La Lanterne, résidence secondaire du président Nicolas Sarkozy à Versailles.

11 h 25 : Entre 7 % et 15 % de grévistes à La Poste
La grève à La Poste était suivie jeudi matin par 7 % des postiers selon un premier décompte de la direction, tandis que SUD-PTT parle de 15 % de grévistes. Selon la direction de La Poste, la grève n'a que très peu de conséquences sur la distribution, "ici ou là". "La Poste a mis tout en œuvre pour assurer l'accueil de ses clients et la continuité de service, que ce soit dans les domaines du courrier, du colis et de la Banque postale", précise la direction. Pour Régis Blanchot (SUD-PTT), il n'y a effectivement "pas beaucoup de perturbation, à part sur la distribution du courrier à Paris, où 30 % des facteurs sont en grève".

10 h 35 : Xavier Bertrand "prêt à recevoir" les syndicats la semaine prochaine
Le ministre du travail, Xavier Bertrand, est "prêt à recevoir" les organisations syndicales sur la réforme des régimes spéciaux de retraite "dès la semaine prochaine", a-t-il indiqué jeudi à l'AFP. "La CGT souhaite que je la reçoive à nouveau, ce sera fait dès la semaine prochaine", a déclaré le ministre interrogé par l'AFP, à la suite de la demande du secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste."D'autres organisations syndicales ont demandé à me rencontrer à leur tour, je les recevrai également la semaine prochaine à des dates que nous fixerons pour chacune d'entre elles", a ajouté M. Bertrand. "Certaines organisations m'ont déjà transmis des documents détaillés avec des propositions, je peux vous dire que je les étudie complètement d'ici le prochain rendez-vous, que j'aurai avec elles la semaine prochaine", a poursuivi le ministre.

10 h 34 : Le succès de Vélib à Paris
Le système de vélo en libre service Vélib à Paris avait enregistré, jeudi à 9 heures 27 000 utilisations, soit près du double des 14 000 utilisations en temps habituel à cette heure, a-t-on appris auprès de la mairie de la capitale. "C'est quasiment le double d'un jour normal" ajoute-t-on à propos de l'utilisation des Vélib en ce jour de grève des transports parisiens. "Cela fonctionne pas mal", a-t-on indiqué de même source. Des "mesures spécifiques" de renforcement des effectifs de maintenance ont été prises pour cette journée de grève.

9 h 30 : La CGT-Cheminots attend un message du gouvernement
Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste, a déclaré que les "cheminots en grève aujourd'hui attendent que le gouvernement leur envoie des messages", ajoutant qu'il en tiendrait compte pour la suite du mouvement. "Les cheminots en grève attendent que le gouvernement leur envoie des messages, leur fasse des annonces, comme la direction de l'entreprise", a déclaré M. Le Reste, sur i-Télé. Le secrétaire général a ajouté qu'il "apprécierait dans la journée" quelle est leur attitude pour décider éventuellement de la suite à donner au mouvement.

9 h 25 : "Un affiche politique", pour le secrétaire général-FO des cheminots
La fédération FO des cheminots met en garde le gouvernement sur le risque qu'il court de provoquer un conflit dur à la SNCF pour obtenir un "affichage politique" sur la réforme des régimes spéciaux de retraite."Le gouvernement ne veut pas négocier sur des principes qu'il a déclarés non négociables, sur l'essentiel", c'est-à-dire le passage de 37,5 ans à 40 ans de cotisations, déplore son secrétaire général, Rémy Aufrère."Est-ce que c'est pour des raisons financières ou politiques qu'on veut casser le régime général des cheminots et d'autres régimes spéciaux ?", ajoute-t-il dans un entretien téléphonique avec Reuters.

9 h 02 : "On n'a pas créé les conditions du dialogue", dit Bernard Thibault
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a justifié la grève sur France Inter. "Ceux qui ont décidé d'avoir recours à la grève n'ont pas eu d'autre choix parce qu'on n'a pas créé les conditions du dialogue, de la négociation, pour définir ce qui devait être fait pour l'avenir de leurs retraites", a-t-il déclaré. "On s'est entendu dire il y a quelques semaines par le premier ministre : 'la réforme est bouclée'. On s'est entendu dire quelques jours après par le président de la République : 'Je demande au ministre du travail d'arrêter la réforme en quinze jours'", a-t-il poursuivi. "On ne peut pas modifier des pans importants du contrat de travail, on ne peut pas décréter que les retraites diminueront de 20 à 25 % de manière unilatérale".

8 h 52 : "On est très déterminés", indique Laurent Wauquiez
"Notre état d'esprit, c'est de dire : on est là pour écouter derrière la grève les craintes et les inquiétudes qui s'expriment et d'essayer d'y répondre", a dit Laurent Wauquiez, le porte-parole du gouvernement, sur France Info. Mais l'augmentation de la durée de cotisation "c'est quelque chose sur lequel on ne peut pas céder", a-t-il dit. "On est très déterminés sur le fait que passer de 37,5 ans à 40 ans de durée de cotisation, ce qu'ont fait comme effort les gens du public et du privé, c'est quelque chose sur lequel on ne peut pas céder", a-t-il ajouté. "On n'est pas là pour stigmatiser, on n'est pas là pour dire 'vous êtes des nantis', on essaye juste de dire 'essayons ensemble d'assurer la pérennité du financement des retraites'", a-t-il ajouté à l'adresse des grévistes. Laurent Wauquiez a rappelé que le système de service minimum, voté cet été, n'entrerait en vigueur qu'à partir du 1er janvier 2008. "C'est vrai que sur un jour comme celui-là on aurait bien aimé qu'il soit là, mais pour l'instant il n'est pas encore appliqué", a expliqué le porte-parole du gouvernement.

8 h 30 : Olivier Besancenot veut prolonger la grève

Olivier Besancenot, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), espère que le mouvement contre la réforme des régimes spéciaux de retraite durera plus de 24 heures. "Nos militants de la LCR poussent à ce que la grève soit reconduite demain matin, c'est ce qu'ils vont proposer aux autres salariés, ils ne sont pas les seuls et c'est tant mieux", a-t-il déclaré, jeudi matin, sur Canal +.

8 h 28 : François Hollande demande au gouvernement de rouvrir le cadre global

Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a souligné l'ampleur de la mobilisation à l'occasion de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, faisant remarquer que le mouvement était "soutenu par toutes les organisations syndicales". "Je dis au gouvernement de rouvrir le cadre global qui doit permettre les discussions entreprise par entreprise", a déclaré M. Hollande sur RTL. "Il n'y a pas eu véritablement négociation. Le cadre a été fixé, l'alignement [des régimes spéciaux] décidé, mais il n'y pas eu prise en compte de la pénibilité", a-t-il expliqué. "La réforme des régimes est nécessaire, mais pour être réussie, elle doit respecter deux principes : le premier, celui de la négociation à partir d'un cadre global, ensuite le critère de la pénibilité qui doit être le fondement de la durée de cotisation", a-t-il ajouté.

7 h 56 : trafic SNCF nul en PACA
Le trafic SNCF était quasiment à l'arrêt dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Selon la direction régionale de la SNCF, aucun des 500 trains express régionaux (TER) ne circulait. Le trafic était également totalement nul sur les trains grandes lignes. Seuls deux TGV à destination de Paris ont été maintenus. La SNCF a mis en place un dispositif d'environ 200 cars pour desservir les principales villes de la région. A Marseille, les transports en commun fonctionnaient en revanche normalement.

7 h 45 : Le trafic toujours "très fortement perturbé" à la RATP
Aucun train ne fonctionne sur les RER A et B, et aucun tramway, a indiqué la direction de la RATP vers 7 h 30.
Deux métros sur trois circulaient sur la ligne 1, 35 % du service était assuré sur les lignes 2 et 4, 20 % sur la ligne 6, et moins d'une rame sur six sur les lignes 5, 8 et 9. La ligne 14, automatique, fonctionnait normalement.

7 h 20 : trafic peu perturbé à Lyon
Le trafic du métro et des trois lignes de tramway à Lyon était presque normal tandis que la circulation des bus était plus perturbée, indiquent les Transports en commun lyonnais (TCL). Les lignes A et B du métro fonctionnaient à 71 %, tandis que 100 % des rames des lignes C et D, cette dernière étant automatique, circulait. Du côté des tramways, le service de la ligne T1 était limité pour une durée indéterminée entre Charpennes et son terminus, l'IUT Feyssine, non à cause de la grève mais d'un incident technique, précisaient les TCL. La ligne T2 était quant à elle assurée à 81 % et la ligne T3 fonctionnait normalement. Le funiculaire reliant Saint-Jean à la basilique de Fourvière était totalement arrêté, tandis que celui entre Saint-Jean et Saint-Just fonctionnait normalement. Enfin, du côté des bus, les TCL annonçaient un trafic assuré à 65 % en moyenne. Sur certains trajets, aucun bus ne circulait jeudi matin, tandis que sur d'autres, le trafic était normal ou très peu perturbé.

7 h 00 : "Situation normale" à Orly et Roissy
La situation était "tout à fait normale" jeudi matin dans les aéroports d'Orly et de Roissy, a-t-on appris auprès de la direction générale de l'aviation civile (DGAC) qui n'enregistre ni retard de vols, ni gréviste parmi les contrôleurs aériens.
La DGAC a confirmé à l'AFP que certains vols ont été annulés préventivement afin d'anticiper les conséquences de la grève. La DGAC avait estimé, en début de semaine, qu'il pourrait y avoir des perturbations en début de journée notamment à Orly.

6 h 45 : Trafic RATP "très fortement perturbé"
Vers 6 h 30, les lignes A et B du RER n'avaient "pas encore démarré". Leur trafic devait être "quasi nul" dans la journée. Les interconnexions sont suspendues à Nanterre-Préfecture et gare du Nord.
Un métro sur deux circulait sur la ligne 1, 35 % du service était assuré sur les lignes 2 et 4, 20 % sur la ligne 6, et 10 % sur les lignes 8 et 9. La ligne 14, automatique, fonctionnait normalement.
Les autres lignes n'avaient "pas encore démarré", les "prises de service des agents pouvant se faire jsuqu'à 7 h 30", a précisé la RATP. Seuls "quelques trains" devaient circuler au cours de la journée.
10 à 15% des bus et tramways étaient en circulation.

6 h 30 : Trafic normal pour le métro toulousain, légers retards pour les autobus
Le trafic était normal, jeudi matin, pour le métro automatique de Toulouse, et de légers retards étaient constatés à 6 heures pour la circulation des autobus, a indiqué Tisséo, la société gérant les transports. Aucun des deux dépôts de la ville n'était bloqué et "tous les bus sortent", a-t-on ajouté auprès du service communication de Tisséo. Certains grévistes distribuent des tracts, ce qui retarde d'une vingtaine de minutes le départ des autobus vers Toulouse et son agglomération.
Les deux lignes du métro automatique, de type Val, desservent normalement la ville de Toulouse sur des axes est-ouest et nord-sud.

6 h 15 : "Apparition de quelques petits bouchons"
La circulation routière sur les grands axes d'Ile-de-France était relativement dense, jeudi à 6 heures du matin, avec l'"apparition de quelques petits bouchons" inexistants d'ordinaire à une telle heure, a-t-on appris auprès du Centre national d'information routière (CNIR).
Le trafic est dense mais dans l'ensemble fluide en Ile-de-France, a-t-on indiqué de même source, en observant toutefois "l'apparition de quelques petits bouchons de 3/4 kms à des endroits où d'ordinaire il n'en existe pas à pareille heure : ainsi à hauteur de Lisses (Essonne) sur l'A6, de Brie sur l'A4 (Seine-et-Marne) et de Romainville (Seine-Saint-Denis) sur l'A3".
En province la situation était normale, sans difficulté notable ou toutefois inhabituelle.
Le CNIR n'était pas en mesure de faire un pronostic quant à l'évolution de la circulation en région parisienne en début de matinée, ignorant les comportements d'anticipation des Franciliens face à ce mouvement social.

6 h 00 : trafic SNCF "très perturbé"
Le trafic SNCF au plan national était déjà "très perturbé" jeudi matin, à 6 heures, conformément aux prévisions annoncées, en raison de la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite à l'appel des huit syndicats de cheminots, a indiqué l'entreprise.
La SNCF a prévu que seulement 46 TGV sur environ 700 en temps normal circulent sur le réseau national, entre Paris et la province, dont aucun au départ ou en provenance de Paris-Nord.
Huit Eurostar (Paris-Londres) sur 10, et 6 Thalys (Paris-Bruxelles, Paris-Amsterdam, Paris-Cologne) sur 10 sont assurés.
Le trafic TER est très perturbé dans toutes les régions SNCF. Des transports de substitution par bus sont proposés sur certaines lignes, de sorte que plus de 1 800 circulations (train et bus) seront assurées dans la journée.
Seuls dix trains Corail (grandes lignes hors TGV) doivent circuler jeudi.
Certains trains Transiliens et RER sont assurés en Ile-de-France mais sur des tronçons réduits, notamment aux heures de pointe, le matin avant 10 heures et en fin d'après-midi, à partir de 16 heures. Aucun train ne circulera entre Paris et l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

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