domingo, 2 de setembro de 2007

Les 100 prochains jours de Sarko seront-ils easy ?



Fluctuat.net


Universités, justice, institutions...

Nicolas Sarkozy vient de vivre les cent jours les plus radieux que puisse imaginer un président. Popularité en hausse constante, adoption de lois sans heurt, opposition qui ressemble à un canard sans tête... La suite pourrait être moins évidente. Passage en revue des dossiers à venir.

Comme une lettre à la poste. La loi sur le service minimum dans les transports n'aura pas créé de gros remous. Les syndicats et l'opposition ont bien tiqué sur l'obligation pour les salariés de se déclarer grévistes 48 heures avant de débrayer, ou sur la possibilité d'organiser un vote au bout de huit jours pour voir si la grève est toujours majoritaire. Il y eut même quelques manifestations, mais le Conseil constitutionnel a tranché les débats en indiquant que le texte ne remettait pas en cause le droit de grève.

Le paquet fiscal - même si le Conseil constitutionnel a retoqué le principe de rétroactivité dans les crédits d'impôts - aura de son côté posé encore moins de problèmes.

Que les transports publics soient constamment en retard ou en grève, et que les impôts (notablement ceux sur les successions) soient trop lourds sont deux idées qui, à tort ou à raison, circulent bien dans l'opinion publique.

Car quoi qu'on en dise les 100 premiers jours n'ont pas servi à faire passer les textes les plus délicats. C'est bien cette raison qui a convaincu les syndicats de ronger leur frein.
Pour poser de réels problèmes au gouvernement Fillon et se lancer dans la défense d'acquis sociaux, il faudrait que l'opinion publique se retourne.

Elle pourrait l'être quand on reparlera de la TVA sociale ou des franchises médicales. Ou lorsqu'on s'apercevra que la croissance probablement plus faible que prévue ( 2 %, si on a de la chance) ne financera pas le coût des réformes fiscales et ne permettra pas de résorber la dette de la sécurité sociale.
Auquel cas, le seul souci de Sarkozy ne sera plus Cécilia, comme il l'affirmait récemment - d'ailleurs l'audition éventuelle de Cécilia Sarkozy par une commission parlementaire, à propos de la libération de l'équipe médicale bulgare, n'est pas non plus une très bonne perspective. Mais passons.

Ces derniers jours, sentant le vent du boulet social tourner en leur faveur, l'extrême-gauche, dont les communistes ont appelé à des manifestations unitaires ; l'opposition cherchera à trouver un second souffle - et faire valoir ses idées, ne soyons pas cyniques - dans un éventuel mouvement social.
Déroulez la pelote : les syndicats étudiants pourraient prendre leur revanche sur les négociations autour de l'autonomie des universités.
Même les Verts pourraient se refaire une santé sur le dos du Grenelle de l'environnement.

Les syndicats de la fonction publique auront alors beaucoup plus de latitude pour tancer le gouvernement et mettre un terme à l'état de grâce.
Ce qui ne veut pas dire la fin de tout. Comme dirait Winston Churchill " même pas le commencement de la fin. Mais peut-être la fin du commencement ".

Crédit photo : François Lafite via Flickr (source)

Daniel de Almeida

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