quinta-feira, 18 de outubro de 2007

Face à une forte journée de mobilisation, le gouvernement réaffirme sa détermination

En France, les 130 manifestations contre la réforme des régimes spéciaux de retraite ont rassemblé, selon la direction générale de la police nationale, 150 000 personnes et 300 000 selon la CGT. | AFP/MEHDI FEDOUACH

AFP/MEHDI FEDOUACH
En France, les 130 manifestations contre la réforme des régimes spéciaux de retraite ont rassemblé, selon la direction générale de la police nationale, 150 000 personnes et 300 000 selon la CGT.



Participation. Les syndicats ont affiché leur force, jeudi 18 octobre, en réussissant à massivement mobiliser les salariés du secteur public à travers toute la France pour marquer leur opposition à la réforme du gouvernement sur les régimes spéciaux de retraite. Cette mobilisation a provoqué de très fortes perturbations qui devraient se prolonger vendredi.

Dans tout l'Hexagone, plusieurs manifestations ont conforté les dirigeants syndicaux dans l'idée d'un élargissement du conflit. Selon une estimation provisoire de la CGT, 300 000 personnes ont défilé à travers la France, dont 25 000 à Paris. Selon la police, ils étaient 150 000 au niveau national à descendre dans la rue. En fin de journée, de nombreuses assemblées générales, à l'initiative de SUD-Rail et de Force ouvrière, ont voté la poursuite la grève vendredi, décidée aussi par la Fgaac (agents de conduite autonomes). Les autres fédérations de cheminots appelaient à un mouvement de vingt-quatre heures, mais pourraient décider lundi d'une nouvelle mobilisation.

SNCF et RATP. La SNCF a enregistré un taux record de mobilisation avec 73,5 % de grévistes, contre 67 % au plus fort du conflit de 1995. Conséquence : le trafic a été "très perturbé" sur le réseau national, selon la direction, qui a annoncé en fin d'après-midi un trafic "très perturbé vendredi matin" sur l'ensemble du réseau national avec "un retour à la normale à partir de 16 heures pour les TGV et les Corail au départ ou à l'arrivée de Paris".

Idem pour le trafic RATP qui restera"fortement perturbé" vendredi, avec un métro sur trois et des difficultés persistantes sur les lignes A et B du RER, ainsi que celles des bus et du tramway, après un taux de 58 % de grévistes, a annoncé la direction. Autre chiffre significatif, à EDF où la grève a été suivie à 51,9 %. Du côté de la fonction publique, où la CGT, FO et Solidaires avaient appelé à la grève, près de 8 % des fonctionnaires d'Etat ont cessé le travail, dont 20 % à Bercy, mais moins de 10 % des enseignants.

Réaction du gouvernement. Face à cette mobilisation – la première d'une telle ampleur depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat –, le gouvernement a affiché sa détermination à aller jusqu'au bout de sa réforme. Le ministre du travail, Xavier Bertrand, s'est dit dans la matinée "prêt à recevoir" les organisations syndicales "dès la semaine prochaine", mais le gouvernement, a rappelé son porte-parole Laurent Wauquiez, n'entend "pas céder" sur l'augmentation de la durée de cotisation de 37 ans et demi à 40 ans.

Position des syndicats. "Oui à une rencontre, mais ce doit être pour de véritables négociations", a répondu le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, présent à la manifestation parisienne. De son côté, le président de la CFTC, Jacques Voisin, a lui appelé à "sortir par le haut" de la journée d'action de jeudi, en limitant à vingt-quatre heures la grève pour "rouvrir les négociations" avec le gouvernement.

Alors que les manifestants battaient le pavé, l'Elysée a annoncé en début d'après-midi le divorce de Nicolas et Cécilia Sarkozy. Une opération de "com'", a ironisé Jean-Claude Mailly de FO, tandis que le Parti socialiste se demandait s'il fallait voir une "simple coïncidence" dans le fait que "l'Elysée choisisse ce jour de forte mobilisation sociale pour officialiser l'information".

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