segunda-feira, 15 de outubro de 2007

Acabou o casamento com Sarkozy e a lua de mel durou pouco: Quinta-feira de greve no transporte francês

Des passagers sur un quai de la gare du Nord, à Paris, lors d'une grève à la SNCF en 2005. Le grève prévue jeudi 18 octobre sera "énorme" aux dires des syndicats | AFP/JACK GUEZ

AFP/JACK GUEZ
Des passagers sur un quai de la gare du Nord, à Paris,
lors d'une grève à la SNCF en 2005.
Le grève prévue jeudi 18 octobre sera "énorme" aux dires des syndicats


Matignon s'attend à une semaine sociale difficile et à un jeudi noir

Le Monde

Si cette journée d'action concerne d'abord la défense des régimes spéciaux de retraite, les syndicats ont voulu éviter le piège d'une mobilisation centrée sur la défense des acquis de certaines catégories de salariés. Derrière l'attaque contre les régimes spéciaux, expliquent notamment Solidaires, la CGT ou FO, la réforme du régime général des retraites avec l'allongement programmé de la durée de cotisations pour tous se profile.

Un argument résumé par le secrétaire général de la CGT cheminots, Didier Le Reste, dans le Journal du dimanche (14 octobre) : "Il y a aujourd'hui une communauté d'intérêts entre ceux qui défendent les régimes spéciaux et ceux qui refusent une nouvelle remise en cause du régime général", programmée, selon lui, après les municipales.

Tous les syndicats ne partagent pas ce point de vue. Si le cheminot et secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, marchera en tête d'un cortège, jeudi 18 octobre, son homologue de la CFDT, François Chérèque, n'en sera pas. Sa Fédération des cheminots sera certes dans la rue, mais pas question pour la confédération de mélanger les revendications.

En fait, chaque syndicat se trouve confronté à des difficultés de stratégie. Débordé sur sa gauche par SUD, notamment SUD-Rail deuxième organisation syndicale à la SNCF, la CGT veut apparaître dynamique dans la mobilisation.

Mais sa Fédération des cheminots n'a pas appelé à une grève reconductible, jeudi, à la différence de SUD, de FO ou de la fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC). Elle menace néanmoins, avec six autres fédérations, d'un nouveau mouvement, éventuellement reconductible, après le 22 octobre. Explication de M. Le Reste : "Les cheminots ne veulent pas s'engager dans une aventure et ne veulent pas s'isoler trop tôt." La CGT ne veut pas non plus s'isoler, alors qu'elle est engagée avec les quatre autres confédérations dans des négociations avec le patronat sur la modernisation du marché du travail ou des discussions avec le gouvernement sur le pouvoir d'achat.

PRÉPARATION DES RENDEZ-VOUS

De son côté, la CFDT craint que sa volonté réformatrice ne puisse déboucher sur des résultats concrets pour les salariés. Son secrétaire général hausse alors le ton. Devant 6 000 militants remontés contre la politique du gouvernement, jeudi 11 octobre, M. Chérèque a clamé : "Nous ne serons pas de faux acteurs réduits à l'impuissance à force de pressions et de provocations ; nous ne serons pas davantage des observateurs passifs et amers en attente de jours meilleurs." Une pierre dans le jardin de la CGT.

Toutes les organisations préparent les prochains rendez-vous. Le dossier de la représentativité et du financement pourrait être ouvert avant la fin de l'année, celui des retraites, la réforme du régime général, arrivera dès le début de l'année 2008, une année qui se conclura par les élections prud'homales.
Rémi Barroux

Pour le PS, la semaine sociale marque la fin de l'état de grâce



PARIS (Reuters) - La semaine sociale qui s'annonce marque "la fin de l'état de grâce" pour le président et le gouvernement, estime le député socialiste de Paris, Jean-Christophe Cambadélis.

Le PS discutera mardi lors de la réunion de son Bureau national de la manière dont il s'associera à la journée de mobilisation des syndicats contre la réforme des régimes spéciaux de retraite jeudi, a-t-il déclaré lors du point de presse hebdomadaire du PS.

"C'est un petit tournant dans le quinquennat, nous ne sommes pas encore dans la disgrâce mais dans la contestation tous azimuts", s'est-il félicité. "Le pouvoir ne se rend pas compte de l'ampleur de la contestation".

Le député parisien a dénoncé "fausses notes" et "fausses pistes" du gouvernement - sur les franchises - ainsi que le "conflit ouvert" entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin à propos d'EADS qui prend une "dimension d'affaire d'Etat qui finit par abimer la France".

"Dans tous les domaines, sur la remise en cause de la carte judiciaire, par exemple, on voit que le gouvernement est confronté à des difficultés multiples, sans compter la plus importante sur le retournement de la conjoncture économique à laquelle la France est confrontée", a-t-il souligné.

"Cette semaine est donc une semaine noire pour le pouvoir, une semaine difficile, une semaine où le mécontentement grandit et où les interrogations s'accumulent dans tous les domaines de la vie publique", a-t-il insisté.

Des revendications tous azimuts le 18 octobre

Outre les grèves attendues dans les transports (SNCF, RATP...), d'autres secteurs vont être touchés par les arrêts de travail. Si la FSU n'a pas lancé de consigne au niveau national, la fédération enseignante appelle néanmoins "les personnels à l'action", ce qui se traduira par des grèves dans certains établissements scolaires. D'autres sont prévues à EDF, GDF, dans la fonction publique, à l'ANPE, aux Assedic, aux impôts, à Air France... Dans plusieurs départements, les cortèges accueilleront des manifestants du privé et les revendications concerneront aussi bien les retraites que le pouvoir d'achat, ou la fusion de l'ANPE et de l'Unedic. Pour la porte-parole de Solidaires, Annick Coupé, le rendez-vous du 18 octobre prend "l'allure d'une expression globale du mécontentement", dit-elle dans un entretien à Rouge (11 octobre), le journal de la LCR.

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