quarta-feira, 8 de agosto de 2007

Le succès du site Rue89.com attire les investisseurs

Le Monde

Les nouveaux locaux parisiens de Rue89.com, le site d'information fondé par quatre anciens journalistes du quotidien Libération, ont été cambriolés dans la nuit du vendredi 3 août. Selon Pierre Haski, responsable du site, les cambrioleurs n'ont dérobé que trois ordinateurs portables et rien n'a été fouillé. Une plainte a été déposée au commissariat du XXe arrondissement, quartier où Rue89.com est désormais installé.

"Rien n'est à exclure, mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'une affaire d'Etat,
explique M. Haski. C'est un cambriolage banal du mois d'août. Nos locaux, qui regroupent plusieurs start-up, sont en rez-de-chaussée et nous avons essuyé les plâtres d'un système de sécurité qui, a priori, n'a pas été très efficace..."

Créé début mai par des journalistes de Libération (Pierre Haski, Pascal Riché, Laurent Mauriac et Arnaud Aubron) ayant choisi le "plan départs" proposé par les nouveaux patrons du journal, Rue89.com s'est fait connaître rapidement grâce à plusieurs "révélations", dont celle concernant le Journal du dimanche qui avait renoncé à publier un article sur l'abstention de Cécilia Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle.

Aujourd'hui, le site revendique 400 000 visites uniques par mois et s'est placé, en juin, en tête des durées de visites (28 minutes en moyenne) des sites d'informations. Il a même capté des recettes publicitaires dès ses débuts, ce qui, selon ses créateurs, était "inespéré".

"ORIGINALITÉ ET FIABILITÉ"

"Notre image d'indépendance joue pour beaucoup dans cette affluence, note Pierre Haski. Les internautes y trouvent aussi une grande visibilité grâce à l'importance donnée à la vidéo et à nos commentaires. De plus, nous ne nous mettons pas en concurrence avec les autres sites en courant après l'actualité. Notre originalité tient dans la fiabilité de nos informations et la plus-value que nous offrons."

Le site, lancé avec seulement 100 000 euros, emploie désormais quinze salariés dont huit journalistes. Et 280 000 euros ont pu être levés ces dernières semaines grâce à des dons d'amis, joliment baptisés "love money". Les créateurs sont également en contact avec des investisseurs extérieurs (groupes de presse, fonds d'investissement) pour une entrée minoritaire dans le capital de la société.

Déjà, Le Nouvel Observateur s'est associé au site pour créer en septembre "un portail communautaire sur l'actualité des livres" qui s'appellera bibliobs.com. Il sera piloté par Jérôme Garcin, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Obs, et permettra aux libraires, bibliothécaires, enseignants et passionnés de soumettre leurs critiques ou de tenir des blogs.

Daniel Psenny

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