A Paris, la candidate socialiste se "révèle" aux électeurs de François Bayrou
Comme des joueurs de foot éliminés, condamnés à regarder une demi-finale entre deux équipes qui ne sont pas les leurs, la vingtaine de jeunes militants et sympathisants UDF réunis, mercredi 2 mai, au café O! Jules, place d'Italie dans le 13earrondissement de Paris, s'étaient fait une raison.
Avant le débat, hormis quelques indécis, la plupart étaient résignés à "voter anti-Sarko", parce qu'ils "craignent ce qu'il est". Après deux heures quarante de face-à-face entre les deux candidats à la présidentielle, ils sortent résolus à voter "pour Ségolène, par conviction".
Pourtant, avant le début de la "confrontation", le match leur semblait joué d'avance. Nicolas Sarkozy avec sa "verve", sa "maîtrise des dossiers", devait forcément "gagner". Ségolène "plutôt insipide pendant la campagne", "lente", "hésitante", serait incapable de prendre le dessus.
Dès les premières images, la petite tribu bayrouiste révise son jugement. D'abord, il y a "le col Mao de Ségolène" : "Elle nous fait un clin d'œil à Mai 68!", s'exclame, séduit, Nicolas Voisin, blogueur trentenaire bordelais. "Vous avez vu ses mains posées l'une sur l'autre. Comme faisait Mitterrand", enchaîne-t-il à propos de la candidate PS. "Et la petite ride entre les deux yeux chez Sarko? C'est le signe qu'il commence à s'énerver, c'est sûr!", jubile-t-il.
A chacune des "attaques" de la candidate du PS, des bras se lèvent dans l'assistance en guise de ola. "Elle est tenace, pugnace. Pour moi, c'est une révélation", s'extasie Alexandre Girard, militant parisien, étudiant en économie. Leia mais aqui
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