segunda-feira, 5 de novembro de 2007

Prix Goncourt : qui succédera à Jonathan Littell ? La reponse est Gilles Leroy pour "Alabama Song"

Dernière minute - Le célèbre prix de littérature a été remis, lundi, à Gilles Leroy pour "Alabama Song", tandis que Daniel Pennac a reçu le prix Renaudot pour "Chagrin d'école".

Qui pour succéder aux Bienveillantes de Jonathan Littell (Gallimard), l'événement de la rentrée littéraire 2006 ? Aujourd'hui, au célèbre restaurant Drouant, place Gaillon, à Paris, vers 13 heures, les dix jurés de l'Académie Goncourt feront connaître le nom du 104e lauréat du Prix, créé en 1903.

Le rituel est désormais immuable. Devant un parterre de perches, micros, journalistes, attachés de presse, éditeurs, Didier Decoin, secrétaire du plus prestigieux des prix français, juché à mi-étage (la salle à manger où délibèrent les jurés est situé au premier étage, tandis que la foule impatiente attend au rez-de-chaussée) annoncera le nom du vainqueur. A ses côtés, figureront Edmonde Charles-Roux, la présidente ainsi que les jurés les plus valides : Bernard Pivot, Françoise Chandernagor…

Cette année, les jeux sont plus ouverts qu'à l'accoutumée. Délivrée le 26 octobre, à la foire du livre de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), une des foires les plus commerciales de France, la dernière sélection comprend en effet cinq romans français, contre trois ou quatre habituellement : A l'abri de rien, d'Olivier Adam (L'Olivier) ; Le Rapport de Brodeck, de Philippe Claudel (Stock) ; Le Canapé rouge, de Michèle Lesbre (Ed. Sabine Wespieser) ; La Passion selon Juette, de Clara Dupont-Monod (Grasset) et Alabama Song, de Gilles Leroy (Mercure de France).

UN EFFET DÉMULTIPLICATEUR

Cette finale élargie peut signifier soit que la rentrée littéraire 2007 est particulièrement riche et de qualité, soit que les jurés sont dans un état plus grand d'indécision. En tout cas, ils n'ont pas hésité à évincer de leur dernière liste Ni d'Eve, ni d'Adam, d'Amélie Nothomb (Albin Michel) jusque-là donnée grande favorite par les critiques pronostiqueurs.

Doté d'un chèque symbolique de 10 euros, le prix Goncourt ne constitue pas en soi un enjeu financier. En revanche, bien loin devant les autres prix, – le Renaudot, décerné le 5 novembre, le Décembre, le 6, le Flore, le 7, le Femina et le Médicis, le 12, l'Interallié, le 13 novembre –, il continue de provoquer un effet démultiplicateur sur les ventes qui profitent à l'auteur mais aussi à son éditeur et aux libraires. Un bon Goncourt peut dépasser le cap des 300 000 ventes. Pour un écrivain dont le rêve est en un sens d'être lu, c'est l'assurance de toucher un large public et de connaître un brin de notoriété.

Jean-Rémy Uvèbe

Une rentrée littéraire prolifique

Pas moins de 727 romans, français et étrangers, auront été publiés de la mi-août à la mi-octobre. Parmi eux figurent 493 romans français – dont 102 premiers romans – édités par 90 maisons d'édition. Celles-ci auront mis aussi sur le marché 234 romans étrangers. Cette année, la production littéraire enregistre une augmentation de 9 % par rapport à 2006.


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