Mercredi 14 novembre, une journée dans le rouge
Les étudiants. Plus d'une cinquantaine d'assemblées générales étudiantes sont organisées cette semaine. Partisans et opposants du blocage invectivent les uns les autres. A Nanterre les CRS sont intervenus pour déloger ceux qui occupent les locaux universitaires. Sur les conséquences de la loi Pécresse, les étudiants débattent. Quelles suites donneront-ils à leur lutte ? Rejoindre les syndicats de travailleurs et sortir du cadre universitaire ou centrer leur action sur le retrait de la loi Liberté et responsabilité des universités ?
Le président de la République. C'est "son" programme, ce sera donc "son" conflit, et, espère-t-il, "sa" victoire. En répétant qu'il "tiendrait", le président de la République a fait le choix de se placer en première ligne à l'approche d'une période à risques sur le plan social. Face aux risques d'une coagulation des mécontentements, Nicolas Sarkozy choisit l'offensive en opposant la légitimité de son élection et la durée de son mandat aux revendications des syndicats.
Le premier ministre. Débordé depuis des semaines par Nicolas Sarkozy, dans les médias et sur le terrain politique et diplomatique, le premier ministre a choisi de revenir sur le devant de la scène alors que le gouvernement s'apprête à affronter une véritable tempête sociale. Cette fois, François Fillon n'entend pas se laisser complètement éclipser. Cette semaine de tensions sociales lui offre une occasion unique de se créer enfin une identité politique propre.
Le Parti socialiste. Pas opposé au principe d'une réforme des régimes spéciaux de retraite et favorable à l'autonomie des universités, le Parti socialiste concentre ses critiques sur la méthode utilisée par le gouvernement, accusé de "rechercher délibérément l'épreuve de force pour donner le change face à son incapacité à résoudre les problèmes de la vie quotidienne".
L'UMP. Pour Jean-François Copé, président du groupe UMP de l'Assemblée nationale, "l'esprit de responsabilité" doit prévaloir"par rapport à l'exercice du droit de grève". Concernant les régimes spéciaux, "nous sommes déterminés, sans être fermés au dialogue", assure-t-il.
Opinion. Selon un sondage BVA publié mardi 13 novembre, une majorité de Français – 55 % contre 44 % – jugent injustifié le mouvement de grève lancé contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Mais c'est la protestation étudiante qui recueille le plus l'assentiment des sondés : 49 % (et 79 % des sympathisants de la gauche), tandis que 38 % soutiennent l'Elysée et Matignon sur ce dossier. Plus largement, 49 % des personnes interrogées considèrent que la politique économique menée par le gouvernement est plutôt ou très mauvaise.
La réforme. Passage en revue de quelques régimes spéciaux, de la Comédie-Française aux parlementaires. Quels avantages offrent-ils ? Le régime des retraites à la SNCF est un héritage des premières compagnies de chemins de fer qui, dès 1850, ont mis en place pour leur personnel des caisses de retraite. Il s'agissait de compenser les contraintes du service, la pénibilité, et surtout de fidéliser un personnel ouvrier très qualifié dans un contexte alors très concurrentiel.
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