quinta-feira, 10 de maio de 2007

Tony Blair, un bel espoir balayé par l’Irak et l’argent


ROYAUME-UNI • Alors que le Premier ministre britannique devait annoncer cette semaine la date de son départ, l’heure est au bilan de ses dix années de pouvoir. Pour l’hebdomadaire de gauche New Statesman, il est plus que contrasté.

Tony Blair n’a pas su s’arrêter à temps : il aurait dû partir fin 2003, dès que l’absence d’armes de destruction massive en Irak a été confirmée. De nombreux dirigeants ont été obligés de se retirer pour moins que cela. Tony Blair a préféré s’accrocher. Il a survécu aux rapports Hutton* et Butler**, mais dépouillé du prestige dont il jouissait en Grande-Bretagne et dans le reste du monde.


Ces trois dernières années sont un gâchis, une démonstration de vanité politique. En mai 1997, pour marquer l’accession du New Labour au pouvoir, nous avions écrit : “Tony Blair sera sans doute le meilleur Premier ministre depuis Churchill.” Dans l’euphorie de cette victoire écrasante, tout semblait possible. La gauche radicale avait depuis longtemps intégré l’idée que gouverner consiste à maîtriser l’art du compromis, notamment dans un système électoral faussé par des électeurs indécis.

Mais l’une des choses les plus regrettables de l’ère Blair est que notre Premier ministre considère toute personne préoccupée par les libertés civiques, l’Etat de droit, la redistribution des richesses et la pauvreté au mieux comme une gêne, au pire comme un ennemi intérieur.

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