Nicolas Sarkozy creuse l'écart dans les sondages
Dans le sondage IFOP dont nous publions ci-contre les principaux résultats, seules 5% des personnes interrogées ayant vu en totalité ou en partie le débat – soit 89% de l'échantillon – affirment qu'il les a fait changer d'avis sur leur intention de vote de second tour. Mais 53% estiment que c'est M. Sarkozy qui "a fait la meilleure prestation". 39% sont d'un avis contraire, 8% ne se prononçant pas. Le candidat de l'UMP a été jugé "le plus convaincant" par 59% contre 38%. 53% des personnes interrogées par TNS-Sofres (contre 31%) et 47% par le CSA (contre 35%) partagent cet avis.
Mme Royal n'a été jugée plus convaincante que M. Sarkozy que sur trois des douze thèmes suggérés par l'IFOP : l'environnement, l'école et l'éducation, ainsi que – de justesse – la santé et la Sécurité sociale. Les études de la Sofres et de CSA corroborent ces résultats.
En dépit des inexactitudes qu'elle comportait, la "saine colère" de Mme Royal sur l'accueil des handicapés à l'école a été jugée "sincère", selon l'IFOP, par 65% de ceux qui ont vu le débat. Et contribué à ce qu'elle soit perçue comme plus "combative" que son adversaire (par 65% contre 32% d'un avis contraire).
Il s'agit là de l'un des rares traits d'image positifs associés à Mme Royal. Si la candidate socialiste apparaît plus "à l'écoute des préoccupations de Français" que M. Sarkozy (52% contre 42%), et semble aussi "sincère" que lui, elle perd les huit autres duels qualitatifs suggérés dans notre sondage.
Le candidat de l'UMP est notamment jugé plus "clair dans ses explications" (par 67% contre 29%), plus "compétent" (par 63% contre 33%) et "plus à l'aise" (par 58% contre 37%).
Le sondage de TNS- Sofres permet de mesurer les mouvements par électorats en termes de souhaits de victoire. MmeRoyal n'aurait progressé, à l'occasion du débat télévisé, qu'au sein des électeurs de la gauche non socialiste qui ne s'étaient pas déterminés avant cette confrontation. M. Sarkozy aurait réussi pour sa part la performance d'engranger des points, en proportion à peu près comparable, chez la plupart des électeurs qui ne s'étaient pas portés sur son nom au premier tour. Le candidat de l'UMP progresse de huit points au sein de la gauche non socialiste et également de huit points chez les électeurs de Jean-Marie Le Pen.
Mais c'est dans le vivier plus consistant des électeurs bayrouistes que M.Sarkozy fait une opération qui pourrait bien être décisive. Selon la Sofres, 51% des électeurs qui avaient voté pour le candidat de l'UDF souhaitent désormais la victoire de M. Sarkozy, contre 30% celle de Mme Royal. Soit une progression de sept points pour le candidat de l'UMP, alors que son adversaire reste stable.
Les électeurs de M. Bayrou sont deux fois plus nombreux (51% contre 25%) à avoir été davantage convaincus par M. Sarkozy lors du débat.
Si cette tendance devait se confirmer dans les urnes, cela signerait l'échec de la stratégie d'entre-deux tours de la candidate socialiste. Depuis le 22 avril, cette dernière a multiplié les appels du pied en direction des centristes, allant même jusqu'à ne pas écarter la nomination de M. Bayrou à Matignon, en cas de victoire. Le ralliement de la plupart des députés UDF sortants à M. Sarkozy semble contribuer à convaincre une partie des électeurs bayrouistes qui étaient indécis au lendemain du premier tour. Il n'est pas sûr que l'annonce par M. Bayrou qu'il "ne votera pas Sarkozy" soit susceptible de modifier sensiblement la donne. Leia na integra aqui
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